Départ vendredi soir à 17h30 à Waikato University, je dois prendre le Nakedbus (qui n’a rien de dénudé, croyez moi). Et j’attends, 10-15 min, toujours pas de bus, ca commence bien. Je commence à m’inquiéter, pas de portable pour appeler Pumba, je demande renseignements aux néo zélandais : « Non, il passe bien ici, il est juste en retard ». Ok, no problem. Finalement, j’attendrais près de 40 minutes avant qu’il n’arrive. Alors que beaucoup de français se seraient déjà plaints (je commençais un peu à m’énerver), les néozélandais sont toujours restés très calmes. En retrouvant Pumba, il m’apprend que le chauffeur s’était arrêté manger un sandwich pendant 30 minutes. Bref, on file vers Auckland, c’est le principal. Durant le voyage, comme par hasard, un basque se trouvait devant nous et nous a conseillé quelques futures destinations.
Finalement, on arrive sur les quais d’Auckland (NDLR : Auckland est un port), on retrouve Carole et son pote Brice, rennais tous les deux, ayant fini leur road trip néo-zélandais quittant le pays le lendemain matin, bref, une soirée qui s’annonce bonne. KK n’a pas changer hormis peut-être que son taf de manipulatrice radio à Nouméa l’a rendu vachement frileuse… Pourtant il ne fait pas moins de 15°C ce soir sur Auckland. Le comble que 3 anciens élèves de Saint Martin se retrouvent à l'autre bout du monde: le monde est petit! Bilan des 4 dernières années écoulées sans se revoir, souvenirs de bancs d’écoles. Mais tout ceci concerne plus de mon carnet de voyage manuscrit que cette bonne Galette au Kiwis.
Premièrement, on va poser nos affaires dans le premier backpacker (auberge de jeunesse) venu. On partagera notre nuit entre européens avec germains de cousin. De toute manière, la nuit ne sera pas longue. Seconde étape, le diner, après avoir arpenté toute la Queen Street (rue principale d’Auckland), on se décide de manger au Burgerfuel, LE fast-food néozélandais avec des super burgers faits avec des produits frais et des frites très salées. Et celui est tout simplement meilleur qu’autres McDo, Burger King,... Troisième étape, découverte des pubs d’Auckland. Brice et KK étant depuis 2 jours à Auckland nous font monter (Auckland est très vallonné puisqu’est construit sur des volcans…éteints of course) jusqu’à la réputée déjantée K-road. On commence au DOC, une espèce de bar obscure avec des gens « strange » puis migre dans un nouveau pub, marqué d’une pancarte Guinness, c'est-à-dire valeur sure. En plus, ce soir c’est concert. Un vieux chanteur de l’âge de Neil Young chante de la country-blues. Le pub est plein de gens et les gens sont pleins. Des meufs bougent dans tous les sens devant le chanteur (font même tomber son pied de micro), un peu à la manière de Bart, au Dock Yard, pendant la Party Bus de l’an passé. Déchirés et déjantés, vive la K-road (on apprendra ultérieurement qu’il s’agit de la rue des gays). Concert terminé, migration vers Ponsonby Road et on rentre par hasard dans THE place : THE Crib. Ambiance énorme, un groupe de rock joue des reprises tout : Kings of Leon (Sex in Fire), I Gotta Feeling et Snow Patrol en mix rock, Outkast, U2… Bref, trop bonne ambiance, tout le monde chante (même nous), Pumba perd le blind test ;-). Le bar est vachement branché, des filles prouvant les néozélandaises sont jolies et un nain sorti de nulle part. Trop bon plan, après plusieurs verres, on s’oblige à changer de club pour aller vers une sorte de club pour VIP : taxis à l’entrée, entrée privée. On tente, on rejoint la queue et on rencontre un néozélandais torché qui essayait de nous baragwiner du français, qui se demandait qu’est ce que foutaient des français en Nouvelle Zélande : « ben on bosse sur la biomasse néo-zélandaise pour produire de l’énergie ». Le mec, à qui toutes les connexions cérébrales avaient été échangées, associa France et Energy et nous demandé si on venait pas faire péter le Rainbow Warriors ! Finalement, on se ferra recaler de la boite pour « dressing code » et on en profitera pour lâcher le relou. Après cette ultime étape finie en queue de poisson, on raccompagne Carole et Brice dans leur Backpacker. On se fixe un prochain rendez vous dans 4 ans dans une autre ville du monde avec KK (comme ça c’est noté). Ensuite on regagne notre backpacker et on en profite pour découvrir Auckland by night.
Samedi, visite d’Auckland. On commence par le port d’Auckland, the Auckland Harbour. Port sympathique, sur lequel on retrouve le bateau des néozélandais défaits pendant l’America’s Cup de 1988 suspendu sur le port à 8m de hauteur. On trouve également sur le port la base de la Team New Zealand pour l’America’s Cup et la boutique officielle de la World Cup 2011 organisée par la Nouvelle Zélande. On y entre, et surprise : le match Perpignan-Toulouse est diffusé. La tempête annoncée commence à arriver. On cherche le Visitor Information Desk pour organiser notre weekend. Celui-ci est censé être placé à l’Aotera Center, on l’a jamais trouvé, on a juste perdu du temps. Donc si jamais, vous venez à Auckland, n’essayez pas de le chercher ! It was raining cats and dogs ! (il faut bien le placer, héhé). On en profite pour aller manger alors que c’est le déluge. Timing parfait, puisqu’à la fin du repas, le soleil réapparait, un petit détour et on profite de l’éclairci pour monter en haut de la Sky Tower.
La Sky Tower est une tour récente qui ressemble étrangement à celle de Toronto (Luluee ?), haute de 326 mètres et disposant d’une architecture si particulière à faire pâlir d’envie Solliec pour une étude aérodynamique. Montée en ascenseur, la vue là haut est époustouflante. On domine tout Auckland, la baie d’Auckland, les différentes iles, les différents volcans,… Auckland regroupe près du tiers de la population néozélandaise, donc l’urbanisation est très étendue aux alentours.Mais ce samedi, il y a aussi le dernier match de Super 14 des Auckland Blues à l’Eden Park. Et devinez contre qui jouent les Blues ? Les Chiefs d’Hamilton, obviously. Et ce soir, c’est un peu le derby. Comme Rennes et Nantes, 100km de distance entre les 2 équipes (une division ? on va le savoir). Encore une occasion d’aller au stade voir un match de rugby, et pas n’importe lequel le mythique Eden Park, celui qu’arborent fièrement les cousins Bastiat et Cédric Clément. Encore une occasion de supporter les Chiefs, mon club d’adoption (on me prendrait pour un ultra). En plus, tout est parfait puisque notre seconde auberge de jeunesse se trouve dans le quartier de l’Eden Park et qu’on avait prévu de gravir le Mount Eden (d’où le nom du stade (non pas que je prenne mes lecteurs pour des idiots mais plutôt parce que Pumba et moi, on a tilté qu’après plusieurs heures)) pour avoir une vue de la City. Après avoir pris nos quartiers pour la nuit, on gravit le Mount Eden, ce volcan éteint, pour avoir une vue magnifique sur Auckland. La nuit se couchant très tôt (17h), on assiste au sunset au dessus d’Auckland et à l’allumage de la Sky City.
Splendide. L’Eden Park, censé se trouver au pied du Mount Eden, on essaye de le rejoindre à pied, mais il faut traverser les lotissements victoriens et là on s’y perd. J’avoue que j’ai pas compris où on était atterri, mais la course d’orientation, la nuit, dans des lotissements inconnus à l’autre bout du monde, c’est un sacré travail sur les astres, les lumières, le vent, la lune mais surtout la chasse aux supporteurs. C’est vraiment le derby, on voit des familles divisées entre Blues et Chiefs rejoindre le stade. L’Eden Park était à moitié fermé puisqu’ils reconstruisent la moitié de l’enceinte pour la Coupe du Monde. Même s’il n’a malheureusement pas de vrai cachet, ce stade impressionne.Le match était intéressant, nouvelle défaite des Chiefs (20-30) à qui il manque (il faut le noter) 13 joueurs majeurs, saison manquée pour eux. On notera la présence de Jo Rokocoko parmi les Blues (qui n’aura pas été à la hauteur de son talent) et des Sky city Cheerladers, meilleures qu’à Hamilton. Au début du match, un bateau pirate entre sur le terrain avec la mascotte des Blues : Barbe Bleue et fait hurler tous les enfants. L’entrée sur le terrain est une mise en scène type Guazzini (voir Picasa). Nouveau beau moment de rugueby. Je laisse à Pumba, l’analyse tactique et technique. Après le match, pause Bugerfuel avant de regagner nos lits.
Le lendemain, on profite de la matinée qu’il nous reste pour aller se cultiver à l’Auckland Museum. Entrée gratuite. On y découvre les cultures du Pacifique et notamment la culture Maorie : commerces, histoire, modes de vie et guerres. Au deuxième étage, une visite un peu plus biologique sur la Nouvelle Zélande avec la présentation du fameux moa : un oiseau exterminé par les Maoris. Et, en coup de vent, au troisième étage, est présentée la place des Néo Zélandais dans les différentes guerres autour du monde. En coup de vent parce qu’il a fallu courir pour reprendre notre Nakedbus pour rentrer.
De toute manière, c’était le premier weekend à Auckland et il y en aura d’autres en cas de road trips impossibles, il reste encore des choses à voir. Aventures Aucklanders : à suivre…
c'est une drôle d'anomalie!!!
RépondreSupprimerbisous erwann