Mais si les copains sont venus, c’est surtout pour les faire profiter du pays. Samedi, on est donc tous parti pour la région du King Country sur la côte Ouest. Il s’agit en fait de la région où le roi des Maoris s’est réfugié après les guerres contre les Européens. C’est une région aussi réputée pour sa beauté que pour ses fréquentes averses. Mais ce n’est pas une importante contrainte puisque les lieux réputés sont sous terrains. En effet, les Waitomo Caves sont des grottes réputées pour ses activités aventurières et découvertes. En arrivant dans la région, nous nous sommes arrêtés aux Glow Worm Caves (comprenez les Grottes des vers luisants). En effet, c’est pas spécialement les stalactites, stalagmites et colonnes qui valent le coup d’œil mais ce sont surtout des salles souterraines qui sont uniques. On prend alors un bateau et on navigue dans le noir presque complet puisque des milliers de verts luisants habitent les plafonds de la grotte et nous éclairent comme une magnifique nuit étoilée. Bon, peut être que comme ça, vous trouvez ca ridicule de se cloitrer dans une grotte et regarder des vers. Mais je peux vous assurer que c’était un spectacle assez unique.
Ensuite, nous avons pris la direction de la côte, et après quelques kms de rallye, nous nous sommes arrêtés aux majestueuses Marokopa Falls, des magnifiques chutes d’eau.
Puis, on a continué à serpenter au milieu des habituelles collines verdoyantes de la région. On a finalement atteint la plage de Kiritehere. Un superbe spot de surf et une plage de sable noir, un cadre idéal pour jouer aux Maoris :
L’après midi bien entamé, il fallait prendre le chemin du retour et rejoindre le Waikato Stadium pour le match des Blacks. Sur la route, la caverne perdue de Piripiri a été visitée, la seule place où on ne voit les choses qu’à travers les photos (Comprenez, la grotte était toute obscure, seuls les flashs nous montraient quelque chose). Quelques mètres plus loin, on a trouvé un pont naturel, un vrai pont de pierres reliant deux falaises, assez balaise et surtout très impressionnant.
Puis, direction le Waikato Stadium, le stade qui accueille, ce soir, les légendes All Blacks pour une confrontation intéressantes contre le Pays de (Le) Gall et leurs farouches Red Dragons. Les Blacks, emmenés par leur capitaine Richie McCaw et la vedette, le meilleur joueur au monde, Dan Carter, attirent toujours les foules. Ils sont vraiment un mythe ici, c’est l’institution la mieux exportée à l’international et qui porte très haut les couleurs de ce petit pays. Dans les rues menant au stade, des habitants sortent une table, un barbecue et propose des sandwichs saucisse-oignon à NZ$1 (0,50€), c’est pas la galette saucisse, mais c’est proche et c’est très bon. Le stade d’Hamilton (29 000 places) est plein comme un œuf de kiwi(s). Tout Hamilton fête les Blacks par un spectacle avec des danseuses qui dansent avec des fougères, un drapeau néozélandais qui se transforme en logo des All Blacks et un spectacle pyrotechnique digne des grands feux d’artifices du Stade Rennais, avec des grosses boules de feu qui explosent au milieu du terrain et réchauffe les visages de l’ensemble des spectateurs. En plus, nos places sont idéales, 5èmes rang, devant la ligne des 22, aux premières loges pour observer la difficile victoire des Blacks 29 à 10. L’ambiance était vraiment géniale surtout le moment des hymnes : Land of my fathers, l’hymne gallois sur lequel on a également pu chanter le Bro Gozh Ma Zadou ; et God Defend New Zealand (Dieu défend la Nouvelle Zélande), superbe hymne premièrement chanté en maori et puis repris en anglais par 29 000 personnes : ca donne des frissons. Les paroles sont affichées à l’écran géant et permettent aux Mineurs de participer. Durant le match, le stade se mets à lancer une ola. Sauf qu’ici, les gens balancent les bouteilles de bieres en plastique vides en l’air au moment de la ola. Et au tour suivant, certains s’empressent de finir la bière pour pouvoir jeter la bouteille. C’est marrant. Le match est intéressant, les Blacks s’en remettent aujourd’hui à la botte de Dan Carter, une fois de plus. Mais le XV du poireau impressionne par la vaillance et le physique de ces gallois. Il ne manquait plus qu’un brin d’enjeu et la partie aurait été sublime.
Après ce super match, on a pris la direction du Burgerfuel pour faire découvrir une spécialité néo zélandaise, et certains ont tellement aimé qu’ils y sont retourné le lendemain a Wellington et le surlendemain à Sidney. Je vous le dit, le Burgerfuel, ca vous fait carburer ! Enfin, ce soir là, c’est plutôt la fatigue de la longue journée qui s’est fait sentir.
Le dimanche, après le réveil, TP a du quitter et prendre la route de Wellington pour prendre son avion. C’est dommage car le soleil était au rendez vous aujourd’hui. Victor, Pumba, Etienne et moi sommes partis pour Tauranga, sur la côte Nord afin de gravir le Mont Maunganui. C’est une montagne assez particulière parce que c’est un mont qui est planté comme ça sur une presqu’île s’avançant au milieu de toute la Bay of Plenty. Randonnée ensoleillée autour du Mont, on a pu y croisé quelques pétards mais surtout voir des beaux « rivages » comme aime photographier Pumba et même apercevoir la fameuse White Island.
Pause culturelle : Une légende Maorie raconte que le Mont Maunganui était une colline sans nom esclave d’une montagne appelée Otanewainuku et qu’il est tombé amoureux de la colline Puwhena mais celle-ci appartenait à Otanewainuku. Désespérée, la colline décida d’aller se noyer dans la mer et demanda l’aide aux Patupaiarehe, des êtres féériques vivant dans les forêts et les montagnes néozélandaises. Ces êtres ont commencé à faire glisser la colline vers la mer mais, ayant perdu la notion du temps, ils se sont volatilisés au soleil levant et ont laissé la colline sur la plage. Depuis, la colline a été nommée Mauao ou « capturée par l’aube » en Maori. Certains disent que les roux Maoris descendent des Patupaiarehe.
Après cette marche, on a repris la route pour Waihi Beach, entre la Bay of Plenty et la péninsule du Coromandel, a coté d’où mon tuteur m’a conseillé « la plus belle plage de Nouvelle Zélande » à Orokawa Bay. La demi-heure de marche le long d’un chemin plus que boueux ne penchait pas en faveur de ce voyage. Mais finalement, la marche côtière et surtout la plage paradisiaque que nous avons trouvée valaient mille fois le coup. Une plage de sable banc bordé par des rochers dorés, protégée par une rangée de pins et ensoleillée : le Paradis. Baignade avant de repartir à l’assaut des sentiers gadoueux.
C’est ainsi que se termina notre weekend « Mineur » dans le Waikato avant que nos chemins ne se séparent entre la route pour l’aéroport d’Auckland et Rotorua. Weekend fabuleux ou retrouvailles de Mineurs au Paradis.