lundi 12 juillet 2010

Les merveilles du Taranaki

Cela faisait longtemps que l’on attendait ce weekend, guettant le meilleur moment météorologique pour préparer ce voyage sur le Mont Taranaki. Je ne sais pas si vous vous en souvenez mais le Taranaki est la montagne que déjà pu apercevoir début mai pour un travail de terrain et qui est affiché à l’entrée de la Galette au Kiwi. Bien que les prévisions météos soient souvent contestées en Nouvelle Zélande, le beau temps plus que présent nous accompagné dans ce merveilleux weekend. L’objectif du weekend ? Gravir le Mont Taranaki, dormir dans un refuge et observer la Nouvelle Zélande d’en haut.

Pumba m’a rejoint le vendredi soir à Hamilton. Après un apéro on-line avec des potes de promo du monde entier, nous avons pris la route, à l’aube, pour rejoindre à Te Kuiti la seconde partie de l’expédition, composée d’Etienne, Jaworovski et Clément, arrivant de Rotorua. Rassemblement de l’expédition à Te Kuiti, puis cap sur le Sud-Ouest de l’île du Nord et la région du Taranaki.

La route longe la cote ouest et la Mer de Tasmanie, le soleil brille et on s’arrête à un lieu que j’avais repéré sur le Net en consultant des photos de voyageurs-photographes en Nouvelle Zélande : The Three Sisters Beach. Malheureusement, la marée est trop haute pour rejoindre cette plage donc on patiente en prenant le petit déjeuner ou en allant aux points de vues trop lointains… La marée est redescendue (un peu), on tente de rejoindre cette plage mais il y a encore des zones inondées. Tellement attiré par cette plage, j’ôte mon pantalon et chaussures pour poursuivre mon avancée. Pumba me suit. Il faut surtout éviter de tomber à la flotte avec les vêtements et l’appareil photo. On longe les rochers, il y a un peu de courant, puis, en éclaireur, je commence à sentir qu’on devra franchir un gros trou. Pas de retour en arrière, on abandonne le haut et on continue en caleçon avec l’appareil photo protégé dans le Kway. Obligés d’y plonger les vous-savez-quoi, on arrive à rejoindre la plage en question. Course euphorique dans le sable noir et on observe un superbe spectacle. De gros rochers sont plantés au milieu de la plage et sont attaqués par les vagues : the Three Sisters (les 3 sœurs), malheureusement il n’y en a plus que 2 puisqu’une a sombré à cause de l’érosion des vagues. C’est (un peu) comparable aux 12 Apôtres australiens mais avec 6 fois moins de rochers.

Mais ici, on peut aussi y voir un rocher en forme d’éléphant appelé Elephant Rock. Et au dessus de tout, on aperçoit au loin le Mont Taranaki, du haut de ses 2500 mètres et de sa couverture de neige. Voir toutes ces merveilles de si près, au milieu de l’eau, c’est grandiose ! On court sur toute la plage pour espérer tout y voir. Le retour est un peu plus rapide.

Direction le Mont Taranaki. La route continue et d’un seul coup, BAM ! Taranaki sort de n’importe où et domine tous les environs. Le volcan attire tous les regards par sa beauté sous ce soleil exceptionnel.

On le contourne par le Nord et on rejoint le Visitor Center des Dawson Falls, aux sud est au pied du Mont. De là, on prend conseils pour notre virée dans le Mont Egmont National Park (Egmont étant le nom anglais de ce mont, mais Taranaki est quand même plus joli pour une merveille de cette nature). Une fois le chemin tracé, on se met à la préparation des sacs : on a tout pensé sauf les allumettes ! C’est sûr que rejoindre un refuge sans avoir de quoi allumer un feu, ça le fait pas trop ! On en trouvera finalement dans un restaurant fort sympathique. Vers 2 heures, on commence à marché à travers le bush (forêt néo zélandaise) enneigé vêtus (presque) comme des alpinistes. On franchit des torrents enneigés, ponts et on observe la nature. Quelques minutes avant la tombée de la nuit (17 heures), on rejoint notre refuge, la Waingongoro Hut, à 1000m d’altitude, pour le moment inoccupé. La maison est d’un confort de refuges de montagne, quelques matelas, un poêle, du charbon, pas de lumière, un robinet d’eau de pluie, pas une seule casserole. Bref le minimum pour survivre dans la montagne. Un couple expérimenté de kiwis nous ont rejoints pour apporter leur connaissance de la montagne. Là-haut, seule un petit poêle et une bouteille de whisky pour pourvoir se réchauffer. Le repas, préparé à l’avance, terminé, je rejoins rapidement le sac de couchage. De toute manière, c’est pas la peine de penser à regarder le matche de Tri Nations All Blacks vs Springboks.

Et puis pendant la nuit, réveil pour aller faire pipi dehors dans le froid et, comme conseillé par Elise, on peut y découvrir le ciel austral, dépourvu de nuages. Etoile filante. Superbe mais complètement différent que celui que l’on peu voir en Europe, on n’y reconnait ni Grande Ourse, ou Etoile du Berger. Un ciel nouveau. Le lendemain matin, à l’aurore, on peut apprécier les premières lueurs du soleil sur le Taranaki. Grand petit déjeuner, et on repart à l’aventure. Le chemin de bush est plutôt humide (comprenez pas enneigé), on traverse des ponts dignes d’Indiana Jones et on commence à gravir d’avantage la montagne. On prend de l’altitude, la neige est de plus en plus présente et mes pauvres Asics toutes lisses ne me suffisent à me faire tenir debout, mais on arrive à rejoindre The Plateau (1172 m). De là, on se retrouve au pied du sommet du Taranaki et, la vue est tellement dégagée que l’on peut voir les monts Ruapehu, Ngauharaoe et Tongariro (voir A l’assaut du Mordor) distant de plusieurs centaines de kilomètres. Awesome.

On est vraiment sur l’un des toits de la Nouvelle Zélande. On peut aussi apercevoir la Mer de Tasmanie de là. Après en avoir bien profité, on est retourné vers le Visitor Center. Après le lunch, on est descendu voir les Dawson Falls, l’un des « soi-disant » tops du National Park, mais en fait, rien d’extraordinaire par rapport à ce que l’on vient de découvrir.

On a ensuite contourné le Mont Taranaki par le Sud et avons rejoins le Cap Egmont, le point le plus à l’Ouest de la région. Il y a un phare, et la mer de Tasmanie mais seul le volcan Taranaki attire nos attentions.


On est ensuite allé à la principale ville portuaire de la région New Plymouth. C’est une ville industrielle développé par l’industrie du gaz et du commerce maritime qui n’est pas ultra jolie. Mais, il y a un petit mont au milieu du port, le Paritutu Peak, haut de quelques centaines de mètres. Du coup, on a encore grimpé et pu dominer toute la ville et re-voir le mont Taranaki depuis un nouveau point de vue.

Mon premier chocolat chaud Starbucks et puis on est reparti vers Te Kuiti alors que le soleil et les colorations habituelles roses-violacées du soleil éclairaient une dernière fois ce fameux mont Taranaki.


En rentrant à Hamilton, on s’est mis à fond Carlos Nunez dans la Flashcar avec Pumba, et que de frissons de réentendre ces sons celtiques et conclure ce superbe weekend.

2 commentaires:

  1. Splendide erwann!! quelle belle aventure!!
    je t'envie!! tu as vraiment beaucoup de chance de découvrir tous ces paysages magnifiques!!
    gros bisous
    tata cool!

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  2. Cela donne beaucoup trop envie de voyager toutes ces images de paysages !

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